About

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« Clara Védèche a vite fait sien, sans le savoir, l’aphorisme de Cioran : « Si quelqu’un doit tout à Bach, c’est Dieu. » Et s’est choisi le violoncelle comme seule religion. Intensément, passionnément. Née à Saint-Etienne, la ville ouvrière, à la fin du siècle dernier, elle s’élève musicalement et sous l’égide de Marianne Gaiffe et Pascal Jemain, avec lesquels elle termine son premier degré, puis s’expatrie dans la ville voisine, pour étudier avec Augustin Lefebvre. Le violoncelle sera sa vie, il la mènera en 2015 à la Hochschule für Musik of Basel, là où elle termine, en 2020, son Master de Soliste dans la classe de Thomas Demenga. Ne faire qu’un avec l’instrument et le Sacré qu’il contient, c’est son credo, à Clara Védèche, qu’elle a poursuivi à Lepizig, avec Peter Bruns et dans les master-classes de Franz Helmerson au festival de violoncelle de Liestal, de Wolfgang Emmanuel Schmidt à Flaine et avec Seven Isserlis, Emmanuelle Bertrand et Claudio Pasceri, au gré des rencontres et des curiosités réciproques. Internationale par essence, par naissance et par amour du jeu, Clara traîne son archet dans différents genres musicaux, le jazz, la chanson française, le Blues, tout ce qui fait vivre la musique et la ramène aux vibrations : elle a joué avec l’ensemble de Sebastian Studnitsky à Lübeck au festival JazzBaltica, a été invitée au festival Piatigorsky, à Los Angeles. Elle participe à plusieurs albums pop-rock, joue seule sur des petites scènes, dans des galeries d’Art ou des librairies, sur des scènes plus grandes avec la pianiste Fiore Favaro, avec laquelle elle gagne, en 2016, le 3e prix du concours Concours Orpheus et droit de se produire au Festival de musique de chambre de Adelboden, doublé d’une pièce spécifiquement écrite pour elles par Marcel Zaes. En 2020, avec le “Nanos Trios”, elle décroche le 2e prix du Concours Orpheus et le droit de se produire, en 2021, au Swiss Chamber Music Festival et à l’Ernen Festival, en Suisse.
Elle passe avec la même élégance de la musique de chambre au rap allemand, met de l’exigence dans les projets qu’elle mène ou qu’elle suit. Et vit en plein l’élévation propre à tous ceux qui vivent la métaphysique de l’instrument, le sublime qu’il autorise. Dans cette famille de musiciens, si les terrains de jeu sont différents, la visée est toujours la même : faire du bien à ceux qui écoutent, les convaincre que n’importe quel monde peut être dépassé en Beauté. Elle participe de ça, Clara, la violoncelliste. L’orchestre, c’est la base politique, son violoncelle, la poétique. Deux pans d’une seule et même entité, la belle alliance d’une femme et des œuvres qu’elle épouse. »
Texte de 
Laurent Cachard, écrivain